Sénégal: Les premiers signes de prise de décisions sont encourageants
Si les européens n’ont rien vu venir pendant l’élection présidentielle sénégalaise, minimisant le président Bassirou Diomaye Faye, ils n’ont pas non plus vu venir M. Ousmane Sonko à la primature et les choses deviennent compliquées, à leur niveau.
Beaucoup de familles sénégalaises vivent de la pêche et sous les autres mandatures, aucun président n’a pris la décision de protection et ce sont de gros bateaux de pêche des européens et asiatiques qui ont fait des riches eaux du Sénégal, leurs zones de prédilection, empêchant des milliers de familles au chômage et des milliers de jeunes à prendre le risque de quitter le pays pour aller mourir dans les eaux. Cette première décision de mettre en sourdine les accords de pêche pris par les nouvelles autorités du Sénégal vient soulager et redonner espoir à ces milliers de pêcheurs sénégalais de revenir dans leur mode de vie marchande. Que veut le peuple, simplement que ses autorités le protègent et garantissent sa vie.
Cette élection qui a surpris plus d’un, qui tape sur le système, occasionnant des interprétations de ces soi-disant spécialistes des questions africaines, pour les rendre aigris car on le sent dans leurs commentaires sur les plateaux de télévision et qui coulent sur la peaux des sénégalais, nous ne sommes qu’à ses débuts. Lentement, mais sûrement, le gouvernement sénégalais, remet les choses en ordre. Ils feront ce qu’ils avaient promis et nous les observons. La surprise de les voir à la tête de leur pays pour servir leurs compatriotes avant tout, nous rassure que, or donc, on pouvait s’occuper des compatriotes avant de servir les européens?
En plus, dans le gouvernement, ils ont nommé, madame Yacine Fall la femme que la France déteste au poste de ministre des affaires étrangères et de l’intègration. Quand ils ont promis qu’ils feraient changer les choses, beaucoup ont cru que c’était de l’affabulation et voilà. Or donc, on a cru que cela n’allait pas possible au regard du contenu de tous les gouvernements africains qui sont aux ordres de la France-Afrique.
Comme leurs voisins de l’AES qui parlent peu et font beaucoup, le gouvernement du président Diomaye Faye va surprendre. Mettant un frein sur les vieux accords de coopération qui ont toujours été favorables aux seuls européens et non aux sénégalais, cela réjouit et mérite bien que tous les africains leur fassent confiance et que désormais, quiconque veut des leçons de courage pour se débarrasser des français qui ne respectent pas les accords, ils seront là, comme une bonne ouverture politique.
Quant à la demande du départ de l’armée française de leur sol, tous les jeunes du Sénégal, n’attendent que le mot d’ordre soit lancé pour s’occuper de ces militaires français. Mais ils opèrent au cas par cas.
Tous ceux qui ont cru que le poste de premier ministre s’il revenait à Ousmane Sonko, allait provoquer un séisme de leadership pour les diviser, le cas du Burkina Faso, ne peut pas se produire au Sénégal car les deux têtes de pont, viennent de très loin et d’ailleurs, pour notre gouverne, le président Diomaye Faye a donné tout le nom de son ami Ousmane Sonko à un de ses fils et ce n’est pas le goût de la politique qui les diviserait.
C’est vraiment dommage qu’en voulant tout de l’Afrique sans jamais lui laisser le minimum aux bénéficiaires africains, ceux-là, allaient se réveiller un jour pour dire non.
Panafricanistes, ils donnent de la voix et de la voie car les perspectives sont à encourager.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
